



Mon bilan sur la saga Passe-Miroir
Précédemment, j’avais donné un avis assez global sur la Passe-Miroir, que vous pouvez d’ailleurs retrouver en cliquant ici. Toutefois, et je suis sûre que beaucoup de lecteurs vous le confirmeront, je me suis d’autant plus attachée à cet univers avec le temps, au fil des tomes. En effet, je pense que mon avis s’est affiné, et surtout élargi en terme de positivité, tout au long de mon aventure de Passe-Miroir !
C’est pourquoi, dans cette toute nouvelle chronique, je vais tâcher de transmettre tout l’amour que j’ai tissé pour ce monde à part entière, minutieusement créé par Christelle Dabos.
La Passe-Miroir, un univers aux personnages attachants
Je l’avais sans doute déjà mentionner dans ma toute première critique ; Christelle Dabos nous a ouvert les portes d’un univers d’une diversité inqualifiable. Et si les paysages, les pouvoirs, les objets et les mondes m’ont coupé le souffle par leur profondeur et leur spécificité, ce ne fut rien à côté de leurs protagonistes.
En effet, j’aime les gens. C’est une déclaration un peu brute, et presque vulgaire, dit comme ça. Mais ce que je veux dire, c’est que Christelle a exploré avec finesse la particularité de chacun de ses personnages. C’est pourquoi on s’attache à eux comme si nous les connaissions personnellement. Alors, en refermant le dernier tome de cette saga, j’ai revu chacun des visages que j’avais imaginé, uns à uns, comme on voit les acteurs se retiraient à la fin d’une pièce de théâtre.
Archibald, mon favori de la saga Passe-Miroir
Je vous parle des personnages ; il faut donc bien que je fasse le point sur mon préféré !
Et bien, il me semble que depuis le premier tome (et cela n’a cessez de s’approfondir au fil de ma lecture) j’ai eu un coup de cœur pour le vieil Archibald. Il faut dire que cet homme, à la fois farfelu et charismatique, m’intriguait beaucoup. Je le voyais comme le genre de personne au regard intense, dont chaque coup d’œil nous électrifie.
De plus, j’aimais la manière dont il se comportait avec ses proches. J’ai été touché par le côté protecteur, voire possessif, qui se manifestait chez lui à l’égard de ses sœurs. Je lui en voulais également pour cela ; je n’aurais pas aimé me sentir oppressé par sa présence de cette manière. Mais, en tant que spectatrice, je le discernais avant tout comme une profonde marque d’affection.
Je l’adorais aussi au travers les yeux de Victoire, qui le voyait réellement comme un parrain, un parrain amant et bienveillant.
Enfin, je me sentais proche de lui vis à vis de la faille que Thorn avait décelé dans son regard. Une faille que vous découvrirez à la fin de la saga, et que je ne préfère pas encore révélée ici, mais qui m’a sincèrement émue.
La saga Passe-Miroir ; une véritable légende
Je crois cerné dans ce titre le véritable trésor de ces ouvrages. Je ne sais pas comment exprimer cette idée dans son exactitude ; Christelle Dabos a créé un monde à part entière.
Il faut savoir ; cette saga prospère dans un univers complètement inventé, et différent du nôtre. Mais il est tellement bien inventé ! Je veux dire, Christelle a pensé à tous ! Cet univers possède son histoire, ces interrogations, ces légendes, ces mythes, ces traditions, ces différences, ces spécificités…. C’est un travail incroyable d’être parvenu à transmettre tout cela dans une seule série de livres !
Cet univers, pourrait être le nôtre. Ici, on se questionne par exemple sur ce qu’il y a après la Mort. On retrouve les mêmes questionnements dans la Passe-Miroir, sous d’autres formes toutefois. Ici, il existe la démocratie, les républiques, les dictatures. Là-bas, il y a le régime des Esprits de Famille, tous uniques et différents. Ici, nous avons les pays. Là-bas, il y a les Arches.
La Passe-Miroir, ce pourrait être un monde abrité aux confins de l’espace. Ce pourrait être un monde dans une nouvelle galaxie, au sein même de notre univers.
Les différentes narrations des livres
Dans le tome 1 et 2, nous sommes majoritairement basées sur les aventures d’Ophélie, au Pôle. En fait, on se concentre essentiellement sur les intrigues d’une seule Arche, et des aventures qui y résident.
Toutefois, dés le début du troisième tome, on passe à une aventure plus « générale », si je puis dire. En effet, on passe à un problème qui concerne toutes les Arches, toute la galaxie de la Passe-Miroir. Et c’est à partir de ce moment-là, me semble-t-il, que le narrateur va commencer à s’intéresser à d’autres personnages qu’Ophélie.
C’est ainsi qu’on va voir les narrations divergées. La narration d’Ophélie, familière, personnelle. Celle de Victoire, enfantine, détachée, et floue. Celle de l’Autre, ou de Dieu, nébuleuse mais très personnalisée, très centrée sur son personnage.
Et voguer au travers de ces différentes narrations est très agréable ; en fait, on a l’impression d’appréhender plus subtilement le problème. Les indices, les phrases à suspense s’accumulent et à la fin, quand tout est expliqué, on repense à chacun de ces petits passages. On a l’impression d’avoir eu toutes les informations sous notre nez depuis le début !
Mon classement dans cette saga
S’il y a quelque chose que j’adore faire, c’est ça ; un classement entre les tomes 🙂
Sans hésiter, mon tome préféré est le deuxième, les Disparus du Clairedelune. En effet, j’ai adoré découvrir le Pôle sous toutes ses coutures. La vie à la cour, les sabliers, Farouk… J’ai beaucoup apprécié l’aspect fantaisie de ces moments, bien qu’ils soient, pour la plupart, assez hypocrites.
C’est aussi le tome déclencheur de la véritable Ophélie. Elle commence à se manifester, plutôt vers la fin du tome, je l’admets, mais on commence à ressentir des envies de révolte.
Enfin, la relation entre Thorn et Ophélie commence à prendre un sérieux tournant, ce qui n’est pas à omettre 😉
Je crois qu’ensuite, mon deuxième tome favori est le dernier de la saga, à savoir la Tempête des échos. C’est le moment de vérité, là où il faut bien s’accrocher pour saisir l’afflue d’informations.
Mais c’est aussi la signature de Christelle Dabos, la grande fin de tout son travail, les vagues de nostalgie qui nous irradient quand on repense à la première ligne, du premier tome.
Premier tome, qui, contrairement à ce que l’on pense, fut celui qui m’a le moins plu. J’avais encore du mal avec Ophélie, je découvrais l’aspect cruel du monde dans lequel elle devait prospérer. C’est vraiment l’aspect difficile de cette saga, et pourtant, il fut déjà excellent. C’est pourquoi je tiens à vous dire ceci ; si vous voulez cesser de lire la Passe-Miroir à cause du premier tome, CONTINUEZ !!!! Le meilleur est à venir 😉
Une chronique que je rejoins sur la Passe-Miroir
Après avoir écrit toute cette première partie, j’ai regardé un petit peu les avis des chroniqueurs sur le dernier tome de la Passe-Miroir. Et j’ai trouvé que Mel exposait très clairement les avantages de la Tempête des échos, dernier tome de la saga. Vous pouvez d’ailleurs retrouver sa fameuse chronique en cliquant ici.
Quelque chose qui m’a beaucoup marqué dans cette chronique, c’est que Mel souligne à quel point nous pouvons être dans le flou, lorsque Ophélie est déboussolée. C’est vrai, j’ai souvent ressenti l’impression que tout dans le livre n’était qu’un gigantesque pêle-mêle de couleurs, simplement parce que Christelle Dabos nous immergeait complètement à la place d’Ophélie.
Ce phénomène est assez impressionnant. En fait, c’est un peu comme si vous imaginiez flou 😉
Pour conclure, la saga Passe-Miroir
Oups… En arrivant ici, j’ai vu que je m’étais un peu laissée déborder par l’engouement.
Cette saga m’a fait pleurer. Je suis arrivée à la fin, au dernier chapitre, à la dernière page, à la dernière ligne, au dernier mot, et une petite larme à glisser le long de ma joue.
C’est assez exceptionnel, alors si Christelle vous passez par ici, merci, merci, merci, merci mille fois !
Il faut dire qu’à cette dernière ligne, j’ai eu un coup de mou. J’ai réalisé ; j’avais fini cette saga, commencez deux ans plus tôt me semble-t-il ! Je l’avais fini, je quittais mes personnages chéries, avec tous ces lieux qui m’ont jeté leurs couleurs aux yeux, tous ces pouvoirs si fantastiques qu’on ose même rêver d’en avoir la moitié, toutes ces légendes qui m’ont laissé bouche bée, tous ces mots qui m’ont bouleversé.
Voilà une saga qui me laissera pas indemne, me suis-je dit. Et j’avais raison. Parce que cette saga, j’ai la sensation de l’avoir vécu.
Et un peu plus que cela, même.
Hello chers lecteurs, merci d’être allés jusqu’au bout de cette longueeeeee chronique !
Si vous avez lu la Passe-Miroir, ou quelques tomes, n’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé ! Si vous comptez le lire, signalez moi, j’adorerais échanger avec vous ! Partagez moi vos bouquins favoris, vos personnages coup de coeur, n’hésitez surtout pas, je suis là pour ça 🙂